Le Zen, Tradition et Transformation : Kenneth Kraft
J’ai lu : Morinaga Soko, « Ma lutte pour devenir moine zen », dans : Le zen, Tradition et Transformation, Kenneth Kraft,1993, collection de l’Esprit. Préface de Jacques Brosse.
Etant partie prenante de notre quotidien, le mot zen fait référence à une méthode rigoureuse de méditation; introduite il y a une trentaine d’années, par des moines venus du Japon.
Je ne veux pas m’attarder sur la terminologie du terme. Par contre, dans cet extrait de lecture, je compte vous relater quelques faits que j’ai puisé dans ce livre.
Point de vue de l’auteur sur notre société actuelle
Je pense que dans la société actuelle, nous avons oublié que, pour apprendre, la confiance dans le professeur est absolument essentielle. Qu’il soit maître zen, professeur d’université, enseignant d’un lycée ou un collège, un formateur peu importe son domaine, il est de notre devoir de faire confiance à ces personnes.
Car, il faut admettre que lorsqu’on a confiance à son formateur, on est plus qu’engagé à écouter et à suivre ses pas. Tout ceci conduit vers la réussite et l’accomplissement de l’être providentiel qui est en nous.
Si, nous sommes honnêtes, il nous faut admettre que nos motivations intérieures sont souvent extrêmement mesquines.
Ce qu’il faut voir dans son prochain
Actuellement, selon les convictions et selon les perceptions des uns et des autres. Il est regrettable de voir qu’une personne peut être juste haïe par son prochain, seulement parce qu’il ne partage pas son point de vue. Cependant, il est à rappeler que tous les hommes naissent égaux et libres de toute dignité et les perceptions du monde ne peuvent jamais être les mêmes.
Bouddha : « Comme c’est magnifique, comme c’est beau, comme c’est merveilleux ! Tous les êtres sensibles sont parfaits et sans défauts. C’est seulement en raison des attachements trompeurs que l’on ne peut voir la vérité »
Kenneth Kraft, Zen : Tradition & Transformation
Nous devons apprendre à aimer et à faire confiance. Car, faire confiance veut dire « faire confiance, sans le moindre murmure de dissentiment. »
La connaissance de soi : Roshi & Socrate
A la manière du Philosophe, Socrate ; le Roshi « Maître zen », fait appel à la connaissance de soi-même. On devrait d’abord se connaître soi-même avant d’être apte à parler en compagnie des autres.
En termes zen, cette « connaissance de soi-même » s’appelle Kensho, ce qui veut dire avoir une vue claire et vérifiée sa vraie nature avant de parler. Il est important de se connaître, d’avoir une maîtrise de ses forces et faiblesses et ainsi que ses limites.
Savoir, qu’on ne peut pas avoir raison à tout et dans tout. Connaître ses limites, fera de vous une personne pleine de sagesse et de discernement.
La relation maître-disciple selon la tradition zen
Au départ, une personne doit apprendre d’une autre personne et ainsi de suite. L’apprenant est appelé disciple de celui qui l’apprenne « maître ».
La relation entre maître et disciple doit être si proche et si forte qu’un seul cheveu ne pourrait s’y glisser.
Elle pourrait être comparée aux lutteurs Sumo sur le ring. Une confiance mutuelle et sans faille devra régner entre ses deux personnes.
Trois choses essentielles pratiques pour réussir sa vie :
-
- Une grande racine de foi
-
- Une grosse boule de doute
-
- Une féroce volonté d’arriver à son but.
Tout le monde devrait croire en quelque chose et/ou en un être suprême. Car, vivre c’est croire et croire c’est sa voir que rien, ni personne n’est éternelle. Ainsi, avoir une grande racine de foi veut dire avoir confiance en son enseignant et en la tradition qu’il représente. Cela signifie, qu’on doit croire également dans les ressources illimitées qui existent en nous-mêmes.
Bien qu’à première vue, il semble qu’une grosse boule de doute soit l’opposé exact d’une grande racine de foi, cela veut dire qu’il faut en permanence être conscient de notre propre difficulté à comprendre et cultiver en soi-même une méfiance profonde envers notre « je ». Apprendre qu’on ne peut pas tout contrôler et comme tout être humain on est limité à un certain niveau.
La féroce volonté d’arriver à son but est ce qui doit nous animer dans notre quête et lutte quotidienne. Nous devons avoir le réel courage de continuer à pratiquer quelques soient les obstacles.
Ainsi, ces trois principes essentiels constituent la pierre angulaire de toute réussite.
Conclusion sur la tradition zen
Les gens, aujourd’hui ont perdu la confiance en leur éducation et en leur vie quotidienne. Plus particulièrement chez les jeunes, il est devenu acceptable de critiquer son environnement, de se dérober à se responsabilités et de changer d’avis continuellement.
En plus, de nos jours, il est courant de voir les adultes se plier aux désirs des jeunes « avec tout ce que nous voyons sur les réseaux sociaux et leurs influences sur notre société ».
Plus loins encore, certains enseignants dans les écoles, lycées et collèges pensent qu’il est de leur devoir de rendre leurs cours aussi attirants que possible pour les élèves. Tandis que les parents sont encouragés au gâtisme devant leurs enfants qu’ils élèvent en limitant au maximum les contraintes.
Et pourtant, la société que ces enfants finiront par affronter n’est pas particulièrement tendre. Loin d’être un monde fraternel fondé sur la considération mutuelle, c’est un monde où chacun n’est préoccupé que par soi-même. Non seulement les gens ignorent l’infortune des autres mais il arrive qu’ils soient secrètement ravis de difficultés de leur voisin.
En conséquence, quand les enfants, dorlotés par des parents accommodants et éduqués par des professeurs faibles s’engagent dans le monde tel qu’il est, ils sont déprimés et perdus. Comment pourrait-il en être autrement, puisque l’éducation qu’ils ont reçue à la maison et à l’école ne leur a appris ni à compter sur eux-mêmes, ni à puiser dans leurs propres ressources ?
Un ami m’avait un jour dit, si tu veux apprendre à compter, alors « il faut compter sur toi-même ». Il est évident que les jeunes ignorent c’est que l’auto prise en charge; et qu’ils soient perdu juste après leurs études universitaires.
Tout compte fait, les parents doivent apprendre à leurs enfants, bien que les choses soient difficiles, rien n’est impossible. Seuls le courage et l’endurance doivent les guider dans leur lutte vers la réussite.